Vers une meilleure reconnaissance de l’électro en Angleterre ?
Publié : 6 février 2025 à 12h00 par Christophe HUBERT
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Vers une meilleure reconnaissance de l’électro en Angleterre ?
Tiens, si on copiait ce qu’ont fait les Français ?! Pas le genre de phrases que prononce aisément un Anglais et encore moins un amateur de musiques électroniques britannique. Sûrement que la pilule de la French Touch – période où on faisait la leçon aux DJs anglais – n’est pas tout à fait digérée !
Sauf que là, l’exemple français est trop inspirant. Et du coup, la NTIA – association de défense de la vie nocturne, autrement dit, syndicat de clubs et discothèques – vient de lancer un appel pour que le Royaume-Uni reconnaisse officiellement l’impact économique des musiques électro, pour le pays.
En cela, il suit ce qu’a fait le collectif « Club Culture » né pendant la crise Covid (réunissant les clubs de l'hexagone aux programmations ambitieuses, et il tient dans quelques semaines, son premier festival, on vous en parlait hier) et qui a obtenu l’an dernier, la reconnaissance des clubs comme lieux culturels. Pour ce qui est du poids économique de l’électro chez nous, il est depuis longtemps acquis et estimé, et des organismes comme le Bureau Export ou le Centre National de la Musique, aident les artistes tricolores à s’exporter et à trouver de nouveaux marchés.
Reste à savoir, de l’autre côté de la Manche, si les clubs et si la filière électro seront entendus par un Gouvernement britannique, réputé sourd ces dernières années, face aux alarmes lancées par la NTIA (notamment sur les fermetures à répétition des clubs anglais). Et pourtant, le marché de l’électro pèse son poids : clubs et autres festivals électro contribueraient à hauteur de 2,8 milliards d’euros à l’économie de la Grande-Bretagne. Pourtant, dit Michael Kill, président de la NTIA « malgré leur influence et leur croissance indéniables, elles [les musiques électroniques] restent cachées et marginalisées par le ministère de la Culture, des Médias et des Sports. »
Le rapport de la NTIA rappelle qu’en 2024, l’Angleterre a connu 310 festivals, les artistes de musiques électroniques étant les plus demandés : représentant 29 % des artistes bookés, devant le rock avec 22 % et la pop avec 20 %.