Tiësto, son set aux Pyramides d’Égypte

Publié : 13h32 par Christophe HUBERT

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Crédit : @screen video

Tiësto, set légendaire aux Pyramides d’Égypte

Tiësto, l’un des DJs les plus emblématiques de la scène électronique mondiale, s’est installé au pied des Pyramides de Gizeh le 19 décembre dernier. Ne cessant de marquer l’actualité en cette fin d’année, le DJ a — sous une scénographie son et lumière ambitieuse — livré un DJ set de trois heures, puisant dans son répertoire club et trance, mêlant énergie euphorique et décors millénaires.

 

Cette performance s’inscrit dans une mode où les Pyramides ne sont plus seulement un monument à contempler, mais sont devenues une scène vivante pour la culture électronique globale. De fait, Tiësto n’est pas le seul à s’être produit sur le site de Gizeh : Anyma y était, il y a quelques mois à peine; tout comme Camelphat.

Le collectif Keinemusik avait lui aussi marqué le site de son empreinte afro-house avec un show remarqué, très respectueux du lieu, en avril 2024.

Autre exemple, le vétéran britannique Carl Cox, figure historique de la techno, a joué au pied des pyramides en mai 2023, accompagné d’artistes comme Philipp Straub et Gawdat. Cette performance a été saluée comme l’une des premières grandes scènes techno « en plein air » face aux monuments.

N’oublions pas non plus qu’un Français a eu la chance de jouer à Gizeh : le DJ et producteur Sébastien Léger, qui a réalisé un set mémorable en octobre 2020 pour le collectif Cercle, réputé pour ses performances dans des décors spectaculaires. Cette fois, c’est la nature — ou plutôt le patrimoine — qui a livré toute la splendeur de l’histoire égyptienne.

Avant la mode du live calé devant les Pyramides, le site avait accueilli des performances d’artistes comme Armin van Buuren, pionnier de la trance, qui a joué devant les pyramides vers 2017. Plus tôt encore, en 2015, le duo égyptien Aly & Fila fut parmi les tous premiers DJs trance à se produire dans ce cadre mythique.

 

Les Pyramides de Gizeh, plus de 4 500 ans d’histoire, ont longtemps incarné la permanence et la contemplation. Aujourd’hui, elles pourraient vite devenir l’un des plus grands amphithéâtres au monde. Des projets de festivals multi‑journées sont évoqués pour 2026, ce qui pourrait faire de ce lieu un hub culturel annuel mêlant musique, arts visuels et patrimoine — à condition que la conservation du site reste la priorité.

À condition aussi que les autorités le permettent : plusieurs plaintes ont été déposées en marge des concerts cités plus haut. Beaucoup d’Égyptiens ne voient pas d’un bon œil que l’on piétine trop le sable d’un site millénaire, déjà confronté à la pollution et au sur-tourisme.

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