Burning Man, quand l’utopie vire au drame

Le Burning Man vient de s’achever dans le désert de Black Rock, au Nevada. Cette édition 2025, censée être une célébration d’art et de liberté a été marquée par des conditions météorologiques extrêmes mais aussi par un drame : la découverte d’un corps sans vie au cœur.

Samedi soir, alors que des dizaines de milliers de festivaliers assistaient au traditionnel embrasement de l’effigie géante en bois, un homme blanc a été retrouvé dans une mare de sang. Le corps, toujours en attente d’identification officielle, a été découvert peu après 21 heures, heure locale. Les causes du décès ne sont pas encore établies, toutefois, les autorités locales ont confirmé l’ouverture d’une enquête pour homicide.

Cet incident est venu assombrir une édition déjà difficile. Tout au long de la semaine, les festivaliers ont dû composer avec des orages violents, des rafales de vent impressionnantes et des pluies diluviennes, transformant parfois le désert en un terrain boueux et difficilement praticable.

Ce n’est pas la première fois que le Burning Man est endeuillé. En 2023, un participant avait déjà perdu la vie lors d’une édition marquée par des pluies exceptionnelles ayant piégé des milliers de festivaliers. Pour certains habitués, la répétition de ces drames nourrit l’idée d’une « malédiction » pesant sur l’événement. Pour d’autres, il ne s’agit que du revers inévitable d’un rassemblement hors normes, qui attire chaque année plus de 70 000 personnes dans un environnement tout aussi hostile qu’exigeant.

Les autorités du comté de Pershing, chargées de l’investigation, ont sécurisé la zone où le corps a été découvert et recueillent actuellement les témoignages des personnes présentes. L’organisation du Burning Man a déclaré coopérer pleinement avec les enquêteurs.

En attendant d’en savoir plus, l’édition 2025 du Burning Man restera marquée par ce drame, rappelant combien l’utopie communautaire rêvée peut parfois se heurter brutalement à la réalité.