IA, streaming, festivals, superfans... retour sur la saison musicale
Publié : 23 juillet 2025 à 12h30 par Christophe HUBERT
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Industrie musicale : retour sur la saison 2024-2025
Alors que s’achève une saison musicale marquée, comme toujours, par une intense actualité en termes de releases, la filière musicale continue de vivre une transformation profonde. Entre l’irruption de l’intelligence artificielle, les crispations autour du droit d’auteur et de la rémunération des artistes, la surchauffe du marché des festivals et l’émergence des "superfans", les professionnels de la musique ont tout à la fois, raison de se réjouir et raison de se méfier de l’avenir !
Retour sur les grands enjeux du moment.
2025 aura définitivement vu l’intelligence artificielle s’imposer dans le débat, comme un acteur incontournable de la musique. De la composition assistée à la génération vocale, les outils propulsés par des modèles IA permettent aujourd’hui de créer des titres entiers en quelques minutes et par dizaines, centaines de milliers. Si certains artistes, producteurs y voient un allié utile pour renouveler leur créativité, d’autres dénoncent un appauvrissement artistique (l’IA travaillant sur la base de choses qui existent déjà…) et une menace pour leur emploi.
Des pétitions ont été lancées, des appels réitérés, d’autant plus que les Etats commencent à se livrer une bataille féroce sur le dossier de l’IA. Guerre économique et d’influence face à laquelle, le marché de la musique ne pèse pas lourd. Le secteur pourrait ainsi faire les frais d’un développement débridé, incontrôlé de l’IA, laissant les géants de la tech se goinfrer du patrimoine musical mondial, sans verser un centime.
Car l’IA appliqué à la musique redistribue les cartes. Qui détient les droits d’une œuvre générée par une machine ? Comment rémunérer les ayants droit lorsque des voix ou des styles sont imités sans autorisation ?
L’’intelligence artificielle a sans aucun doute été LE gros dossier de l’industrie musicale cette saison avec son corollaire : si la menace plane sur les œuvres des artistes, elle relance la question de la rémunération des plateformes de streaming, très souvent critiquées (parfois injustement) et pour ce qui concerne la France, bien moins dotées d'abonnés payants qu'ailleurs en Europe. Des voix s’élèvent pour réclamer un système "user centric", où les abonnements seraient répartis en fonction des écoutes réelles de chaque utilisateur. Mais pas sûr que cette réforme bénéficie aux artistes et labels indépendants…
Côté live, le marché des festivals a connu une effervescence post-Covid inédite, avec une multiplication des événements sur tout le territoire. Mais cette explosion a désormais ses limites et le vent semble déjà tourner aux Etats-Unis et au Royaume Uni avec l’annulation de festivals, ne pouvant vendre leurs tickets. Saturation du calendrier, hausse des coûts de production, concurrence accrue, contrats d’exclu des têtes d’affiche françaises et internationales… Les organisateurs doivent innover pour se différencier car aux difficultés financières, s’ajoutent les attentes de plus en plus fortes d’un public qui consent à payer 60 ou 100 euros pour un festival… mais qui en veut pour son argent ! Une hausse d'exigences qui vaut aussi pour les soirées, les clubs. Ce fût donc la saison des shows « immersifs », des « expériences » en tout genre avec parfois, un marketing poussif et des concepts vides, qui finiront par lasser.
Enfin, pour rester sur une note plus optimiste, la saison écoulée a vu émerger le concept de superfans, sur lequel les majors du disques (Universal Music, Warner, Sony) sont déjà en batailles rangées. Ultra-engagé, prêt à acheter des éditions limitées, des billets VIP, des contenus exclusifs ou à soutenir ses artistes préférés, le superfan devient stratégique, parfaite vache à lait des temps modernes. Au-delà de perspectives financières gourmandes, le superfan laisse entrevoir la possibilité d’un rapport direct entre lui et son artiste, ce qui pourrait bien bousculer tout l’écosystème dans les prochaines années. Mais là, on se projette sur plusieurs saisons !
Ainsi donc on a aura passer une année à écouter de la musique, des nouveautés, à découvrir des artistes sur FG. Mais en coulisses, les grandes manœuvres continuent. C’est notre façon de consommer la musique, de voir les artistes en live, de distinguer une œuvre originale d’une œuvre faite par l’IA, qui est en jeu. Autrement dit, l’essentiel.
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