Streaming : l’arnaque aux fausses écoutes

3 janvier 2023 à 13h00 par Christophe HUBERT

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Crédit : @Tarik Haiga / unsplash

Streaming : l’arnaque aux fausses écoutes

De 7 à 10%. Autrement dit, des centaines de milliers, des millions de clics inventés, faux, fraudés ! C’est le chiffre avancé par nos confrères de France Info, concernant le streaming musical, dans une excellente enquête qu'ils viennent de publier.

Des faux chiffres pour booster un titre, la carrière d’un artiste, mais des faux clics qui finissent peu à peu par tromper le marché et par agacer les acteurs de la filière musicale. Deux plaintes pour complicité d'escroquerie viennent ainsi d'être déposées par la Sacem. 

La magouille existe déjà sur les réseaux sociaux, on l’observe aussi sur Youtube, elle se développerait désormais sur Spotify, Apple Music ou Deezer.

Dans son enquête, France Info avance des chiffres : 7 euros pour 1 000 streams, et moins de 3 000 euros pour le million de fausses écoutes. Dérive qui serait étendue notamment sur la scène rap où les artistes en font souvent référence, mais on ne peut pas exclure qu’elle soit présente dans d’autres univers musicaux.

Une pratique qui ne choque pas que les grandes maisons de disques, les labels indépendants luttant chaque jour pour référencer leurs artistes sur les plateformes et pour en faire la promotion. Un univers ultra concurrentiel où les « petits » artistes sont largement perdants, du point de vue de l’exposition comme de la rémunération, on vous en parlait ici. Ajoutez à cela, la fraude aux fausses écoutes, et c’est tout un écosystème qui perd de son sens, qui perd de sa valeur.

Il y a donc urgence à assainir ce système et à mettre fin aux pratiques frauduleuses. Pratiques qui finissent par sur-valoriser une scène rap déjà toute puissante, au détriment (par exemple) de celle des musiques électroniques. Pour cela, il faudra briser l’omerta. L’enquête de France Info explique bien (voir vidéo) la difficulté à recueillir des témoignages. Mais elle dit aussi la facilité de la fraude pour un investissement minimum.

[Source]

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