SOS Racisme mène une nouvelle "Nuit du Testing"

8 mars 2023 à 16h54 par Christophe HUBERT

Image d'illustration
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Crédit : @Pexels / jesus-con-s-silbada

Deux clubs à Lille, un à Montpellier, deux à Paris. Malheureusement, les Nuits du Testing organisées par Sos Racisme se suivent et se ressemblent, se concluant par la mise à l’index d’établissements.

Dans la nuit du vendredi 03 mars au samedi 04 mars, l’association a organisé l’une de ces opérations de tests de discriminations à la porte de nombreux lieux festifs, pour en mesurer l’ampleur. 10 villes de France ont été le décor du scénario suivant : un groupe de personnes d’origine maghrébine et un groupe de personnes d’origine subsaharienne se sont présentés à l’entrée de lieux festifs (bars de nuit, clubs) quelques minutes avant qu’un groupe de personnes blanches ne fassent de même. Le tout pour voir si l’accueil réservé est le même.

Résultat de cette « Nuit du testing », près de 20% des bars et boîtes de nuit testés pratiquent la discrimination raciale à l'entrée. Comme d’habitude, SOS Racisme dépose des plaintes et interpelle les pouvoirs publics pour faire respecter la loi. A Paris, l’Arc et l’Aquarium Club se trouvent ainsi dans le collimateur. SOS Racisme rappelle la peine encourue par ces établissements fautifs : 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende.

Du classique « Ça ne va pas être possible ! » à l’affichage d’un tarif excessif et rédhibitoire, certaines pratiques « innovent » pour couvrir une discrimination réelle. Discrimination qui, rappelons-le, est clairement aux antipodes des valeurs des musiques électroniques nées justement d’un combat pour l’égalité, la lutte contre le racisme et les discriminations envers les LGTB.

Depuis leurs villes de naissance – New York, Manchester, Detroit ou Berlin – la house et la techno ont toujours défendu une nuit inclusive, dans les clubs, lieux de rassemblement et de mélange social. Un club se doit de réunir des gens d’horizons différents, de revenus différents, d’origines différentes. En se plaçant en marge, les établissements finissent par « jouer » de l’électro, ils ne peuvent plus se réclamer de ses valeurs.

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