Restos, boulangeries… les DJs, artisans de la fête

Publié : 15 octobre 2025 à 12h59 par Christophe HUBERT

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Crédit : @screen video

Restos, boulangeries… les DJs, artisans de la fête

Certes, les DJs ont quitté les clubs depuis bien des années pour investir d’autres lieux de vie, d’autres lieux de fête. Mais on ne s’attendait pas à ce qu’ils posent leurs platines dans des spots aussi insolites qu’une boulangerie, les cuisines d’un resto ou encore un décor de toilettes publiques ! Et pourtant, c’est, semble-t-il, la nouvelle lubie des DJs : le set dans les lieux improbables.

À Marseille, on se souvient que c’est le chef Théo Ferrato qui a lancé Let Him Cook, un concept de DJ sets en cuisine… en plein service ! Le tout est streamé, ce qui donne des vidéos bien virales, servant la notoriété de l’artiste autant que celle du restaurant.

Sortir des clubs, investir la rue ou des commerces est en effet devenu « classique », aidé en cela par la capacité technique que nous avons désormais de pouvoir streamer et filmer où que l’on soit. On citera l’exemple de Dorian Gamon, jeune DJ originaire de la Drôme. Son idée ? Organiser des afters dans une boulangerie de sa ville ou d'ailleurs (il organise des tours de France !!), ou encore jouer dans un bus en afterwork pour ambiancer le travailleur qui rentre à la maison ! Là aussi, c’est viral, et cela fait sourire !

On peut également évoquer le cas plus récent encore de la boulangerie The French Bastards à Paris, qui n’a pas tardé à flairer le bon filon. Entre deux croissants, elle invite des stars DJs pour des sets impromptus. Bob Sinclar et sa fille Paloma s’y sont pliés ; on a aussi pu voir Peggy Gou distribuer des viennoiseries sur fond de house/électro balancée par Bambounou ! Décalé, le concept plaît et finit viral sur les réseaux sociaux.

Bien sûr, à chaque fois, ces happenings ont un objectif commercial, promotionnel ou publicitaire. Et ce n’est pas grave. Au-delà, mixer dans une cuisine, dans un décor de toilettes publiques comme les Allemands de Hör, ou dans une boulangerie, nous dit quelque chose

Dans un monde où les clubs ferment, ces initiatives redonnent du sens, voire même du lien. Elles nous rappellent que la fête peut s’inviter partout — un moment plus court qu’une nuit entière jusqu’au métro de 6 h du mat’, mais tout aussi intense. Un 10 h - 12 h ou un 17 h - 20 h qui colle parfaitement aux attentes des générations Z ou Alpha. Enfin, on peut aussi y voir l’envie qu’ont les Français de se retrouver, de sourire, de se lâcher dans un moment impromptu. Comme si, en 2025, on manquait cruellement de chaleur humaine, de spontanéité, dans un monde bien trop froid et terriblement sérieux.

Bon, allez, on se voit à la soirée à la boulangerie !

 

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