Piqûres dans les clubs : l’inquiétude toujours plus forte

28 avril 2022 à 12h32 par Christophe HUBERT

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Crédit : @pexels-karolina-grabowska

Piqûres dans les clubs : l’inquiétude toujours plus forte

Que se passe-t-il dans les clubs de France ? Depuis plusieurs semaines, de nombreuses personnes – garçons et filles – ont déposé plaintes après avoir été piqué (par une seringue) en soirée. Piqûres dans les jambes, dans le cou, dans le dos, que l’on ne perçoit pas sur le coup, porté par l’ambiance de la soirée, par la danse, etc…

Beaucoup évoquent l’injection de drogue – le GHB étant régulièrement cité – suivie d’engourdissement, de malaise ou témoignent carrément, d’une perte de connaissance.

Dimanche dernier, 15 personnes ont porté plainte à Rennes et plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur le territoire. En tout, ce sont une cinquantaine de personnes qui sont déjà concernées et le mystère reste entier. D’abord parce que le phénomène concerne des villes très diverses : 17 plaintes à Nantes, 10 à Béziers, d’autres à Grenoble, Rennes, Besançon. Ensuite parce que la drogue en question, le GHB, est dépistable uniquement par des laboratoires d’analyses spécialisés et n’est plus traçable dans l’organisme, après quelques heures (6 à 8h dans le sang et de 8 à 12h dans les urines). D’ailleurs, dans ces enquêtes pour "administration de substances nuisibles", aucune trace de GHB n'a été trouvée dans les analyses. C’est encore le cas à Grenoble où le parquet vient de rendre publique, les résultats de tests toxicologiques effectués auprès des 13 victimes ayant porté plainte. Bilan, elles sont négatives.

Ces piqûres sont donc aujourd’hui encore un mystère et un phénomène dont on ne connaît pas l’ampleur réel mais dont on voit qu’il se propage, week-end après week-end. C’est donc la prudence que l’on vous recommande, de rester attentifs et attentives, sans pour autant tomber dans la peur. Et de ne pas hésiter à alerter immédiatement l’établissement et la police, si vous pensez avoir été victime d’injection.
D'ailleurs, les clubs sont souvent vos meilleurs alliés car beaucoup ont déjà pris la mesure du phénomène. Ainsi du Warehouse de Nantes qui a tenu à prendre de nouvelles mesures de sécurité :

Comment savoir si on a été piqué au GHB ?

Ses effets se font sentir 15/30 minutes, après injection, et durent environ 1 heure. 
Cela se concrétise par des maux de têtes, des vertiges, une hypersalivation, des difficultés d’élocution. Associer à de l’alcool, il provoque nausées, vomissements, somnolence.
A forte dose, les symptômes peuvent aller jusqu'à la perte de connaissance, le coma, voire jusqu’au décès, mais uniquement dans le cas d’une très grande intoxication.

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