Derrick May de nouveau accusé d’agressions sexuelles

17 novembre 2020 à 10h10 par Christophe HUBERT

RADIO FG
Crédit : @facebook.com/derrickmayday

 Il y a quelques jours, le magazine anglais DJ Mag - magazine de référence sur la scène électronique - a publié une longue enquête rassemblant quatre témoignages de femmes qui racontent des agressions sexuelles, qu’elles auraient subi de la part du DJ/producteur américain, pionnier de la scène techno, Derrick May.

Des faits qui se seraient déroulés sur plusieurs années, en Angleterre, aux Etats-Unis ou encore aux Pays-Bas, et qui ne surprennent pas car ce n’est pas la première fois que Derrick May est ainsi visé. En septembre dernier, son ancien collaborateur - Michael James – avait déjà lancé de graves accusations.

Ces femmes livrent désormais leurs témoignages car, disent-elles, elles prennent conscience qu’elles sont plusieurs victimes. Mix Mag publie ainsi et dans les détails ce qu’elles affirment avoir vécu :

Tania raconte comment Derrick May a sorti son sexe devant elle, Sophie affirme avoir subi des attouchements, Lara – elle - évoque s’être réveillée nue dans la chambre du DJ qui a ensuite essayé de l’agresser sexuellement. Retrouvez ici le détail de ces témoignages (en anglais).

Derrick May a aussitôt réagi et publié un communiqué :
«En tant qu'homme noir travaillant dans une industrie dominée par les blancs et ouvertement biaisée, dois-je m'attendre à avoir appris la douloureuse leçon qu'il n'y a pas de vérité, d'équité ou de procédure régulière? 
Quand se terminera la longue et riche histoire de la militarisation de la sexualité des hommes afro-américains? Dois-je collaborer sous la contrainte à ma propre victimisation aux mains d'une presse ouvertement hostile qui amplifie les soi-disant craintes des femmes privilégiées et anonymes dans un lynchage médiatisé par Internet? Je n'ai aucun intérêt à légitimer ces distorsions. Les femmes sont le vecteur de la vie et, en tant que telles, doivent être protégées et non exploitées. Je vis par ces mots." 

Désormais, c’est la justice qui pourrait avoir à entendre victimes et agresseur présumé. En attendant, c’est un nouvel épisode de la libération de la parole des femmes dans le milieu des musiques électroniques. L’affaire Derrick May succède en effet à celle d’Erick Morillo et depuis, des collectifs et artistes ont lancé plusieurs initiatives pour aider les victimes à sortir du silence.