le SchwuZ, le temple queer de Berlin ferme ses portes

C’est un choc pour la scène queer et clubbing européenne : le SchwuZ, plus grand et plus ancien club queer d’Allemagne, fermera définitivement ses portes le 1er novembre.

Installé à Berlin depuis 1977, ce lieu mythique de 1.600 m² incarnait depuis près de cinquante ans la liberté, la diversité et la fête sans frontières.

Après la fermeture du mythique Watergate en début d’année, cette annonce résonne comme un nouvel épisode du « clubsterben », la mort des clubs berlinois. Même les institutions ne résistent plus à la hausse des coûts, à la pression immobilière et à la baisse de fréquentation.

En faillite depuis juillet, le SchwuZ avait lancé une campagne d’appels aux dons qui n’aura récolté que 52.000 euros, bien loin des 300.000 nécessaires pour espérer une reprise. Les discussions avec d’éventuels investisseurs n’ont, elles non plus, rien donné. Selon la directrice Katja Jäger, la fréquentation du club s’est effondrée : « Avant, les habitués venaient chaque week-end. Maintenant, une fois par mois ». Résultat, le club se retrouve avec un déficit de 50.000 euros par mois.

Avec sa fermeture, Berlin perd plus qu’un club : c’est une part de son identité nocturne qui s’éteint. Le SchwuZ restera dans les mémoires comme un lieu de liberté totale, où la musique et sa communauté faisaient battre le cœur de la ville.