Le Palace va rouvrir en 2026 !

Le Palace va rouvrir en 2026 !

À Paris, certains lieux semblent dormir, éteints, mais leur aura, elle, ne disparaît jamais vraiment. Le Palace fait partie de ceux-là. On aurait tort de trop s’habituer à son absence : le club mythique va rouvrir en 2026 !

Un club de légende

Bien avant de devenir le cœur battant des nuits parisiennes, le bâtiment n’était qu’une salle obscure, un ancien théâtre devenu cinéma. Mais en 1978, tout change lorsque l’entrepreneur visionnaire Fabrice Emaer pose son regard sur les lieux. Il rêve d’un club où se croiseraient mondains, artistes, noctambules, anonymes flamboyants et célébrités planétaires — sans hiérarchie, sans barrières, sans autres codes que la liberté et l'inclusivité. Une pierre à l'édifice de la club culture.

Le 1ᵉʳ mars 1978, Grace Jones inaugure la scène en interprétant "La Vie en Rose", enveloppée de lasers et de fumée. Ce sera le coup d’envoi d’un club aux vies multiples, habité par des personnalités excessives et créatives. Le Palace devient alors le reflet d’un Paris bouillonnant : sur ses banquettes de velours et sous ses lustres, se mêlent les silhouettes d’Andy Warhol, Mick Jagger, Madonna, Jean Paul Gaultier, Serge Gainsbourg, Karl Lagerfeld. Des nuits sans fin où l’on croise des créateurs en devenir, des performers venus tester leurs limites, des amoureux de la nuit qui trouvaient là un refuge — et surtout, des DJs. Beaucoup de DJs.

Mais pas seulement. L’histoire du Palace, c’est aussi cette performance d’un jeune artiste nommé Prince, qui enflamme la salle en 1983.

Mais les étoiles aussi finissent par pâlir. Après la disparition de Fabrice Emaer en 1983, le vent tourne. Les années disco s’essoufflent, les dettes s’accumulent et la fête s’étiole. En 1992, Régine — rivale de Fabrice Emaer — tentera de reprendre le lieu. Le couple David et Cathy Guetta, lui, y parviendra, offrant au Palace ses derniers éclats, ses dernières nuits de fête, et non des moindres car le Palace accueille alors - au Privilège et au Kit Kat (clubs annexes au sein du Palace) la jeune French Touch naissante, des Daft Punk à Etienne de Crecy. En 1996, les portes se referment.

2026 : année de la renaissance

Vingt ans plus tard — et après un retour du Palace au format théâtre — le producteur Mickael Chetrit, désormais maître des lieux, annonce vouloir retrouver l’énergie originelle : celle des concerts, des rencontres, de l’effervescence artistique.

Pour redonner son éclat à l’endroit, il s’entoure du décorateur de renom Jacques Garcia. L’objectif n’est pas de reconstruire le passé, mais de lui rendre son âme : la démesure élégante, l’intensité créative, le mélange des mondes. On parle déjà d’une salle ouverte aux musiques actuelles, aux performances hybrides, aux artistes émergents comme aux grandes icônes.

À l’automne 2026, lorsque les portes s’ouvriront enfin, chacun se demandera : la magie reviendra-t-elle ?
Pour le savoir, il faudra éviter la seule comparaison historique et regarder si le nouveau Palace parvient à renouer avec les intentions et les valeurs du club des années 80-90, et avec son versant électroniques des années 90.