Taylor Swift veut-elle la mort des labels indépendants ?
25 octobre 2022 à 12h05 par Christophe HUBERT
Le succès de Taylor Swift = la mort des labels indépendants ?
Que l’on aime Taylor Swift ou pas, ce n’est pas le problème. C’est d’ailleurs le succès mondial de la chanteuse qui va avoir bien des conséquences...
Faut dire qu’elle a savamment entretenu le suspense autour de son nouvel album « Midnights », avant de balancer l’info uniquement sur ses réseaux sociaux et auprès de sa communauté de fans, forte de 228 millions de followers, rien que sur Instagram. Bilan des courses, un crash de Spotify qui n’a pas pu gérer l’affluence, un flot de plus de 300.000 tweets, rien que le premier jour.
Mais ce qui nous intéresse, c’est que Taylor Swift a décliné ce 10e album en format vinyle, créant un sérieux embouteillage dans la production de vinyles, au niveau MONDIAL !
Et la demande est énorme. Or, il n’y a pas 10.000 usines de pressages dans le monde et Taylor Swift pourrait bien faire une razzia sur les capacités de production, laissant dans la sauce le reste du marché, au premier rang desquels les labels indépendants – house ou techno – particulièrement friands du vinyle. Non seulement fan de l’objet mais le vinyle est parfois la source de revenus principale (les plateformes de streaming payant très mal les labels indépendants)
Donc pour faire court, bravo Taylor Swift pour ton succès mais tu nous e**erdes un peu ! D’autant que le pan de la filière électro qui dépend du vinyle est fragile et symbolise la relève de la scène, signant de jeunes artistes, stars en devenir.
De fait, les acteurs européens ont depuis quelques temps compris que les stars de la pop pouvaient assécher le marché du vinyle en deux temps trois mouvements – comme la chanteuse Adele l’an passé - et certains ont trouvé la parade. Ainsi cette usine de vinyles qui vient d’ouvrir en Allemagne, sa particularité : elle est uniquement dédiée aux labels indépendants ! De quoi nous donner des idées, ici en France où la demande est forte. L’an passé, il s'est vendu plus de 5 millions de vinyles sur le territoire, soit environ trois fois plus qu'en 2016.