Lille, Dijon… quand faire la fête devient (vraiment) difficile

23 janvier 2023 à 12h54 par Christophe HUBERT

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Crédit : @Tim Mossholder / Unsplash

Lille, Dijon… quand faire la fête devient (vraiment) difficile

Les semaines se suivent et se ressemblent pour de nombreux établissements festifs. Après Rennes et son 1988 Live Club menacé, après Metz où les clubs sont menacés d’éjection du centre-ville, voici Lille et Dijon !

En l’occurrence, la ville de Lille a mené la semaine dernière, une série de contrôles dans ses bars et discothèques. Bilan, fermetures en série de 6 établissements. La mairie a semble-t-il voulu focaliser son attention sur son quartier de la fête – celui de Masséna Solférino, très prisé des étudiants pour ses nombreux bars. Une descente de la commission incendie a permis d’épingler de nombreux spots.

Difficile de ne pas voir à Lille, le même problème observé ailleurs : les nuisances sonores. Comme si la fermeture des lieux, la mise sous silence de la fête était le meilleur moyen de calmer le jeu. Pourtant, Lille fait figure d’élève modèle dans la cohabitation entre lieux festifs et leurs voisinages. Reste que les actions des derniers jours viennent sacrément bouleverser la fête lilloise ainsi, 2 discothèques se voient imposer une fermeture administrative (car jugées dangereuses pour la sécurité des clients), 4 autres établissements se revendiquant comme des boîtes de nuit sont eux, passées au statut de bar et devront donc fermer plus tôt.

A Dijon, même dilemme, même quête de tranquillité publique, au prix d’une nuit bâillonnée.

Le préfet de Côte-d'Or - qui avait ordonné, début décembre, la fermeture des lieux de nuit de la place de la République à 2h du matin (contre 5h habituellement) – vient d’évoquer une possible réouverture de ces bars… à condition qu’ils deviennent des discothèques !! Une décision incompréhensible, car les bars devraient fermer à 2h quand un club pour rester ouvert jusqu’à 5h,. Où est la logique des autorités qui disaient en décembre, fermer ses bars plus tôt, pour lutter contre l’insécurité ?!

En attendant une nouvelle réunion entre le préfet et le milieu festif, les bars de Dijon se disent menacés. La fermeture anticipée, imposée début décembre, leur causerait un manque à gagner allant jusqu'à 80% de leur chiffre d'affaires du week-end ! Les établissements, ainsi que l'UMIH, (l'union des métiers de l'hôtellerie-restauration) ont déposé un recours auprès du tribunal administratif de Dijon. 

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