Les NFTs envahissent le milieu de la musique et on vous dit pourquoi !
16 novembre 2021 à 13h18 par Christophe HUBERT
Les NFTs envahissent le milieu de la musique
Pas un jour sans qu’un artiste musical n’annonce la mise à disposition de titres, nouveaux ou anciens, en NFTs (le producteur Agoria par exemple, qui sort son nouvel album est particulièrement à la pointe en ce domaine, tout comme Mr Oizo ou encore l’écossais Calvin Harris). Nés dans le monde de l’art, les NFTs envahissent en effet la sphère musicale et s’apprêtent à faire de même pour le cinéma (récemment, plusieurs scènes inédites de « Pulp Fiction » ont été mises aux enchères en NFTs).
De quoi s’interroger sur ces « Non-Fungible Tokens », qui semblent passer de phénomènes de mode à véritables business artistiques.
Les NFTs c’est simple (c’est faux, c’est TRES compliqué !), ce sont des œuvres, des biens numériques dont la propriété, l’authenticité sont certifiées grâce à un système de validation infaillible, via la blockchain. On acquiert ainsi un bien (un titre, un film, une photo, un simple pixel…), on est l’unique propriétaire – même si c’est virtuel - et c’est certifié. Dès lors, on peut vendre et revendre ce bien grâce aux cryptomonnaies.
Voilà pour le principe de base, et c’est ce nouveau marché de l’art qui est train de bouleverser bien des édifices culturels car de fait, c’est une avalanche d’œuvres qui débarquent en NFTs et qui trouvent acheteurs, parfois à des prix insensés de plusieurs centaines de milliers voire millions d’euros. Heureux sont les artistes qui voient là de nouvelles sources de revenus alors que le streaming massif et le Covid ont eu de gros impacts sur leurs rémunérations.
Le NFT frappe à la porte des musiques électroniques
Sur internet, les sites de NFTs explosent. La startup française Pianity par exemple s’est spécialisée dans les NFTs musicaux. L’occasion d’acquérir des éditions limitées, de soutenir directement l’artiste que l’on aime ou encore… de spéculer sur des œuvres. Pianity est actuellement en pleine expansion et s’apprête à monétiser des DJs sets et des remixes, autant dire que le NFT frappe fort à la porte des musiques électroniques !
Et on comprend dès lors, qu’au-delà d’un marché spéculatif, qui rappelle celui des cryptomonnaies, les NFTs peuvent à terme devenir un nouvel outil d’indépendance, d’autoproduction des artistes. Associer à la blockchain, tout ceci devient inviolable et créé de la confiance, sans même évoquer la relation nouvelle qui se crée entre l’artiste et ses fans.
Reste que tout n’est pas idyllique. Problème N°1, vous n’achetez pas forcément l’œuvre mais parfois le simple droit de la télécharger ou d’avoir des contenus premium. Il faut donc bien vérifier ce que l’on acquiert. Deuxième problème, l’effet de mode ramène beaucoup d’investisseurs qui se foutent royal de l’artiste ou de la beauté de l’art, et des titres ou de simples pixels peuvent voir leurs enchères grimper très rapidement… jusqu’au krach ? C’est là toute la question. Les plus audacieux se laisseront donc prendre au jeu, les autres regarderont, éberlués les œuvres s’échanger, se vendre et se revendre à coups de buzz et d’enchères surréalistes. Les spécialistes parient sur une maturation rapide du marché des NFT et, quand les esprits auront refroidi, à un usage beaucoup plus censé.
On prend son temps ou on prend son risque, vieux principe boursier… Et vous, vous allez faire quoi : vous ruez sur des NFTs ou temporiser ?