Le Studio 54
Publié : 16 novembre 2024 à 10h15 par Gwenael BILLAUD
Le Studio 54
Le Coup de Cœur de DJ G.WEN : Le Studio 54
« Il va se passer quelque chose d'énorme ». « Now everybody can get into Studio 54 »
Renommée pour ses fêtes foisonnantes de célébrités, son décor fabuleux, et ses soirées disco éblouissantes, la boîte de nuit Studio 54 procura des instants féériques au sein d’une Amérique seventies agitée. Le Studio 54 a eu une courte existence (avril 1977 à février 1980)
Au Studio 54, On pouvait oublier l’ensemble des scandales, des désastres financiers et les incidences de la guerre du Vietnam, effacer l’identité sexuelle, et les croyances de l’époque car tout ceci n’avait aucune importance, en passant les portes de ce club légendaire, on pouvait commencer à rêver. Des personnes provenant de toute classe sociale - des plus ordinaires aux plus célèbres - s'étaient rassemblées pour danser toute la nuit.
Steve Rubell a transformé une salle d’opéra et de studio de télé en une boîte de nuit mythique. Le Studio 54 a laissé une marque étincelante sur la culture populaire et a transformé la vie nocturne à tout jamais. On croisait les plus grandes Stars de l’époque dans ce haut lieu de la scène underground new-yorkaise.
Le Studio 54 a acquis une notoriété internationale et a incarné le plus grand club de tous les temps. Le club était le temple de la musique DISCO.
Lors de la soirée d'inauguration le 26 avril, Carmen d'Alessio, connue pour son carnet d'adresses, avait envoyé 5 000 invitations à travers le monde aux plus grandes stars du moment, avec un cadeau personnalisé pour chacune d'elles. Cette manifestation fût annoncée dans la presse par une simple phrase « il va se passer quelque chose d'énorme ».
Steve Rubell a eu le génie de rassembler sur une même piste de danse les plus grandes stars et les plus « in » des messieurs et mesdemoiselles « tout le monde » pour peu qu'ils soient « intéressants ». « Un public c'est comme une salade : il y a plusieurs ingrédients, il faut juste savoir les mélanger » précise l'intéressé. La culture underground a composé une armada d'habitués. L'endroit est devenu « incontournable »
Une foule envahissait l'entrée à chaque soirée, dans l'espoir d'avoir l'immense privilège d'être choisi(es) par le gardien de cet univers secret et d’atteindre le dancefloor magique.
Steve Rubell a inoculé son esprit et transmis son âme au Studio 54. Il était connu pour être implacable à l'entrée, refusant ou acceptant les célébrités ou les inconnus : l'accès était alors une sorte de casting avec une prédilection pour les personnes « belles ».
Andy Warhol le mentionnait ainsi « Une dictature à la porte et une démocratie à l'intérieur »
Il arrivait quelquefois à Steve Rubell de laisser son quasi vide avec plus de 5 000 personnes à l'entrée, pour le simple motif, il était mieux d'avoir une discothèque presque vide plutôt que de laisser entrer une seule personne mal habillée. Smoking et tenue de soirée étaient de mise pour entrer plus facilement.
Steve Rubell avait même été jusqu'à refouler Cher ou autres VIP, parce que ce soir-là, ils avaient commis l'une ou l'autre faute de goût. Nile Rodgers du groupe Chic raconta : le 31 décembre 1977, avec son partenaire bassiste Bernard Edwards, ils furent refoulés à l'entrée du club ; En rentrant chez eux furieux, ils composèrent un riff sur lequel ils chantaient « Aaaah Fuck Off! Fuck Studio 54! » qu'ils transformèrent en « Aaahh Freak Out! Le Freak, c'est chic! ». Le titre deviendra un tube planétaire.
L’exclusivité pour une élite inspira le blue jeans Studio 54, le slogan était « Now everybody can get into Studio 54 » : Maintenant, tout le monde peut entrer dans le Studio 54.
Crédit photo Studio 54/pinterest