L’affaire qui secoue le monde de la nuit en Espagne

Publié : 25 janvier 2023 à 13h48 par Christophe HUBERT

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Crédit : @instagram.com/suttonbarcelona/

L’affaire qui secoue le monde de la nuit en Espagne

C’est l’affaire qui secoue le monde de la nuit de Barcelone, et au-delà, de toute l’Espagne. Depuis vendredi dernier, Dani Alves – l'ancien footballeur du FC Barcelone et du PSG – est en détention provisoire pour accusation de viol, dans le club barcelonais « Sutton » (classé 22e dans le Top 100 des meilleurs clubs du monde). Le brésilien nie les faits mais divers éléments et preuves – notamment des tatouages intimes – pourraient le voir officiellement déféré devant la justice espagnole.

Au-delà de l’enquête et du drame vécue par la victime, cette actualité secoue à nouveau la vie nocturne espagnole, qui tente de rassurer les fêtards – et surtout fêtardes – en tentant de développer des protections et des programmes de lutte contre les violences sexuelles.

Faut dire que les chiffres sont effarants. A ce jour, en Espagne, 17% des viols se déroulent en discothèque, c’est dire si les acteurs de la nuit ont intérêt à agir, et ce qui explique pourquoi de nombreux établissements de nuit de Barcelone comptent se porter partie civile contre le footballeur accusé de viol.

Soucieux de leur image donc, mais aussi (on peut l’espérer) par réels soucis de lutter contre les violences faites aux femmes, les clubs ont mis en place un protocole baptisé « Nous ne nous tairons pas ». Connu en France sous l’appellation « Call for Angela », il s’agit de sécuriser le plus en amont possible de potentielles victimes.

Le club Sutton de Barcelone a d’ailleurs pris en charge la jeune femme victime du viol présumé, en appliquant ce protocole, et il attendait sa certification définitive comme « lieu sûr » après avoir renforcé son dispositif (notamment via des caméras de surveillance).

L’affaire Dani Alves vient donc autant rappeler l’urgence d’agir contre les violences sexuelles, que déstabiliser des clubs en pleine prise de conscience, soucieux de protéger leurs clientes. Une quarantaine de discothèques espagnoles intègrent déjà le protocole "Ask for Angela" mis en place par l'International Nightlife Association.

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