Faut-il encadrer les free parties ?

Publié : 14 novembre 2022 à 11h51 par Christophe HUBERT

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Crédit : @ Alex Andrews / Pexels

Faut-il encadrer les free parties ?

Parce qu’elles se comptent par dizaines chaque année, dans le département. Parce qu’elles inquiètent les pouvoirs publics, agacent la police, les free parties organisées en Ille et Vilaine, relancent l’éternel débat de leur « encadrement ».

Il y a quelques jours à peine, une rave party a rassemblé 500 teufeurs à Louvigné-du-Désert (au nord de Fougères) dans une usine désaffectée. Idem avec une autre fête, fin octobre, à l’ouest de Rennes. C’est un fait, ce territoire breton aime la fête libre et aime la faire souvent !

Problème, le caractère festif échappe à beaucoup de monde et les maires de diverses communes disent faire face à une population excédée, notamment les agriculteurs. Beaucoup appellent donc une nouvelle relation avec les mouvements free parties, voire militent pour un plus fort encadrement.

Exemple avec Pierre-Yves Reboux, maire de la commune rurale de Val d'Anast, au sud de Rennes, qui dénonce les "intrusions" d'une "horde qui débarque sans autorisation" mais qui se veut ouvert au dialogue, proposant de lister les lieux susceptibles d'accueillir des fêtes sur le département, afin "d'assurer une rotation des sites" et de "réduire l'impact psychologique" pour les habitants qui seraient "avertis en amont".

Encadrer les free parties, rien que ça suffirait d’habitude à faire hurler les teuffeurs mais face à la multiplicité des fêtes, certains se veulent également conciliants comme le confirme Benjamin Rochefort, de la Coordination nationale des sound systems. Un début de dialogue qui pourrait faire tache d’huile et s’étendre sur le territoire ? Espérons-le car, à nouveau, le climat est tendu entre le mouvement free party et les autorités – notamment le ministère de l’Intérieur. On se souvient notamment de la free party de Redon, de 2021, durant laquelle un jeune homme avec eu la main arrachée.

La préfecture d’Ille et Vilaine a annoncé "la création de deux groupes de travail afin de co-construire des solutions concrètes" qui seront restituées "à la fin du premier trimestre 2023". Les rotations de sites proposées pourraient alors s’appliquer aux free parties de moins de 500 personnes. Au-delà, les organisateurs resteraient tenus de demander une autorisation préfectorale.

(Avec AFP)

 

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