Faut-il criminaliser les raves parties ?
Publié : 2 septembre 2025 à 12h37 par Christophe HUBERT
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(Article mis à jour le vendredi 5 septembre 2025)
Faut-il criminaliser les raves parties ?
Comme un retour à la case départ. Alors que, de façon plus ou moins aboutie, le dialogue restait ouvert entre les autorités et les organisateurs de raves parties, le ministre de l’Intérieur vient de relancer le débat sur leur criminalisation.
Une déclaration qui fait suite à la soirée organisée le week-end dernier dans l’Aude, illégale par essence, qui a rassemblé plus de 2500 personnes et qui s’est clôturée ce matin, après des altercations entre des festivaliers et des habitants excédés. Rappelons à ce stade que la rave avait essuyé des critiques, car se elle tenait dans une zone sinistrée par les incendies de début août. Au total, 260 gendarmes ont été déployés dans la zone.
C’est donc dans ce contexte que Bruno Retailleau annonce vouloir sévir en criminalisant ces raves parties. L’organisation de telles soirées ferait l’objet d’un délit et non plus d’une contravention, le ministre faisant référence à une peine allant jusqu’à 6 ans de prison.
La prison pour les organisateurs...
Brisant le statu quo actuel autour des raves parties, Bruno Retailleau souhaite prendre l'exemple de l'Italie qui a interdit et criminalisé ce type de fêtes. Au nom de la sécurité publique d’abord – certaines raves se déroulent dans des endroits où les risques d’accidents sont réels. Au nom de la lutte contre les drogues, ensuite, les raves étant un terrain de consommation avéré, d’ailleurs, il existe des associations de prévention des risques qui œuvrent pour « encadrer » la prise de stupéfiants en en testant le contenu. Ou encore au nom de la tranquillité publique, les raves pouvant gêner le voisinage, pénaliser les propriétaires des terrains occupés, même si très souvent, les organisateurs de raves parties laissent une zone nettoyée. Voilà donc ce que plaident les autorités.
L'art et la liberté pour les teuffeurs...
Les tenants de la fête libre, eux, se mobilisent autour d’autres arguments, au premier rang desquels, la liberté de création. Pour eux, les raves sont une forme d’expression artistique, leur porter atteinte revient donc à restreindre l’art et la liberté d’expression. Autre argument avancé, que le préfet ou la police disent oui ou non, la rave party se tient quand même, c’est même l’un des moteurs historiques, philosophiques, de se construire contre l’autorité.
Tout cela plaide donc - toujours d'après les acteurs des raves parties - pour une régulation, plus que pour une interdiction. Cela passe par un dialogue responsable pour réduire les risques, trouver des terrains où les fêtes seraient autorisées à s’installer. Le tout dans le respect de l’environnement et de la propriété privée.
Jusqu’à présent, c’est cet équilibre que tentaient de tenir les organisateurs de raves parties et les autorités politiques, même si ces dernières années, on observait un tour de vis sécuritaire dans les discours comme sur le terrain, avec l’intervention des forces de l’ordre. Bruno Retailleau n’est toutefois pas le premier ministre de l'intérieur à vouloir durcir le ton et la législation. Ira-t-on vers une pénalisation ? Vers 6 ans de prison pour organisation de rave ? L’avenir le dira. En attendant, c’est la politique de l’amende qui prévaut contre celles et ceux qui se rendent dans les raves parties, et la politique de la saisie du matériel de sonorisation. Là aussi, sans succès, puisque les gens continuent d'organiser des raves et le public continuent d'y revenir…
[mise à jour] Les collectifs à l’origine de cette rave party dans l’Aude ont publié un communiqué dans lequel ils reconnaissent « avoir commis une grave erreur en choisissant un lieu récemment brulé ».
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