Et la retraite des DJs, on en parle ?

Et la retraite des DJs, on en parle ?

Alors qu’ont lieu aujourd’hui les premières manifestations contre la réforme des retraites, alors que chaque Français s’interroge sur son avenir, sur son âge de départ, on a voulu savoir à quelle sauce seront mangés les DJs !

Personnages, par essence, éternellement jeunes puisque côtoyant – en club et festival – le sang neuf de la nation, les DJs auront-ils eu aussi droit au repos, droit à la vie d’après ?!

Aucune réponse simple n’est possible. D’abord parce qu’il y a une myriade de cas de figure, ensuite parce qu’il n’existe pas un statut du DJ. En d’autres termes, c’est chaque pour soi. Ou du moins, le cas de ces artistes est à rattacher à des statuts existants.
On peut être résident de clubs pendant toute une carrière – dans ce cas, on est salarié et on cotise comme tous le monde. On peut être intermittent du spectacle avec les règles, là-aussi prédéterminées. On peut être en auto-entrepreneur (c’est de plus en plus le cas) et le mécanisme prévoit une cotisation retraite (et demande à ce que vous financiez largement votre retraite future).

Dans cette galaxie des possibles, un point commun : ça ne va pas chercher loin. Comprenez, le DJ qui restera en poste jusqu’à 64 ans (cas peu probable) n’aura alors qu’une très faible retraite et sera face à une grande précarité.. Pourtant, les artistes aux cheveux gris sont de plus en plus nombreux, comme nous l’a confirmé Tommy Vaudecranne, président de l’association Technopol (de défense des musiques électroniques, et organisatrice de la Technoparade).

On ne sait pas si les DJs français seront dans la rue aujourd’hui, en protestation à la réforme du gouvernement. Une chose est sûre, c’est que le DJing est comme un iceberg, sous l’eau les prolos ou du moins les actifs comme les autres qui auront plus ou moins une bonne retraite, au-dessus, les DJs stars qui masquent un peu la réalité. De Tiesto à David Guetta, de Martin Garrix à Joel Corry, on se doute que ces millionnaires ne s’inquiètent pas trop pour leurs vieux jours.

De là à réfléchir à une caisse commune, entre artistes, pour que les plus aisés aident à financer la retraite des plus pauvres… Chacun se fera son opinion !