« Ils voulaient simplement écouter de la musique »
9 octobre 2023 à 19h17 par Jean-Baptiste BLANDIN
Israël, victime d’une attaque terroriste ce week-end. Le bilan est effrayant : plus de 900 morts, plus de 2600 blessés et les images sur les réseaux sociaux qui glacent le sang, entre massacres et prises d’otage. L’horreur a notamment frappé un festival de psytrance, nous vous en parlions ici.
FG se tient aux côtés des artistes, en résonnance avec l’ADN des musiques électroniques qui ont toujours porté des valeurs de paix, de tolérance. Joezi est un DJ franco-israélien, vous le connaissez sur FG avec sa reprise du « 7 seconds ». Actuellement à Tel Aviv, il nous a décrit, au micro de Radio FG, l’état de sidération de la population israélienne et au-delà, du monde entier.
Une fête qui a terminé en bain de sang
Joezi avait prévu d’aller au festival Tribe Of Nova, point de départ de l’attaque du Hamas où étaient rassemblés 3000 festivaliers. C’est finalement un contretemps qui l’a dissuadé de se rendre sur place : « On avait tous prévu d’y aller, on voulait se faire un kiff. Moi, j’ai eu un contretemps, je me sentais pas très bien, donc je suis allé me reposer, quand je me suis réveillé, c’était la guerre ».
Lors de l’événement organisé proche de la frontière avec Gaza, le producteur de 35 ans explique y avoir perdu de nombreux amis :« J’ai huit amis qui sont morts, trois qui sont portés disparus, c’est des amis qui partaient simplement pour écouter de la musique, pour se détendre, pour faire la fête, c’est une horreur ». Une fête qui a terminé en bain de sang.
Malheureusement, maintenant, c’est parti pour la guerre
Aujourd’hui, logiquement, les plans ont changé pour le DJ. « La vie ne reprend pas son cours, tout est fermé, on est dans nos maisons, il n’y a rien à faire pour le moment. J’ai annulé ce que je devais faire, je peux pas faire danser les gens en sachant que mes amis ont perdu la vie ».
Désormais, pour une partie de la population, l’heure est à l’entraide, aux dons et à la solidarité, mais comme nous explique Joezi, « malheureusement, maintenant, c’est parti pour la guerre ».