Victoires de la musique : l’électro l’a encore une fois dans le c**

10 janvier 2023 à 12h04 par Christophe HUBERT

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Victoires de la musique : l’électro l’a encore une fois dans le c** 

On espère que vous n’aviez pas nourri des rêves indécents pour l’année 2023 et pour la reconnaissance des musiques électroniques !

Parce que la fournée des nominations aux Victoires de la Musique 2023 est tombée et ce grand raout de célébration de – je cite – la scène française – se fera une fois encore avec un petit groupe d’artistes multi-nommés. En revanche, si vous avez aimé les Victoires de 2021, 2022 alors vous aimerez celles de 2023 puisqu’on retrouve à peu près les mêmes…

Sans entrer dans le détail – car ce serait chiant – on retrouve Bigflo et Oli, Stromae, Stromae, Stromae, Angele, encore Angele, Orelsan, Orelsan, Orelsan mais encore Juliette Armanet et la chanteuse Armanet Juliette, sans oublier Pomme, qui finira bien par le décrocher (non pas le fruit défendu mais), le précieux totem. Bref, toujours les mêmes, ce qui n’enlève rien à ces talents mais les places étant désormais limitées, chaque fois qu’on duplique, on y perd en diversité.

L’électro n’est pas la seule scène à en pâtir d’ailleurs mais c’est celle qui nous mobilise. Le rap lui aussi fait grise mine sauf qu’il avait vu venir… Sous-représentée lors des cérémonies musicales, la scène a décidé de créer la sienne – baptisée « Les Flammes » avec une première édition prévue en mai prochain.

Quid des artistes de musiques électroniques ? Vont-ils avoir leur propre cérémonie ? Pour cela, il faudrait se structurer au-delà des égoïsmes, développer chez beaucoup d’artistes, un quelconque sentiment d’appartenance, voire (soyons fous) un chauvinisme artistique… autant vous dire que si cérémonie il y a, ce sera dans plusieurs décennies ! Et c'est bien dommage vue la profusion d'artistes et de jeunes talents que l'on a la chance et le plaisir de recevoir sur FG et qui forment une scène tricolore riche et diverse, créative et innovante.

Mais, après tout, on récolte aussi ce que l’on sème. L’atrophie de la scène française, son manque de solidarité collective, largement éprouvée durant la crise Covid, la rend faible et battue d’avance. Une victoire de la musique ? Non, on ne récompense pas les défaites.

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