Le phénomène des sneakers (enfin) expliqué

3 janvier 2023 à 12h26 par Sophie DIAS

Le phénomène des sneakers (enfin) expliqué !
Le phénomène des sneakers (enfin) expliqué !
Crédit : Instagram / Larrydeadstock

On les aime, on les porte fièrement et il arrive parfois même qu’on les collectionne : les Sneakers. 

En dehors de leur confort et de leur aspect pratique, elles sont devenues au fil des années un accessoire de mode qui touche les plus jeunes, mais aussi les seniors. On vous donne les clés pour comprendre ce phénomène de société.

 

Les sneakers, du sport au lifestyle

D'après Larry Deadstock - l'un des grands collectionneurs et revendeurs - l’univers des sneakers a connu une réelle explosion en 2012 grâce entre autres aux rappeurs qui portaient des modèles encore peu connus du grand public dans les rues. Au même moment, les marques de luxe ont adopté cette tendance et proposé à leur clientèle des modèles haut de gamme… 


Source : Dior.com 

Une crédibilité qui a permis à toute la population – hommes, femmes, enfants, jeunes, seniors, fortunés ou non – d’être attirée par cette tendance et de trouver son bonheur sur le marché.

 

Qu’est-ce qui a changé dans l’univers de la sneaker ?

En l’espace de dix ans, l'univers de la sneaker a pris beaucoup de valeur. Certaines paires sont exposées comme des œuvres d’art et jamais portés, d’autres sont achetées pour être revendues à prix fort en fonction de leur rareté.


Source : Instagram / Larrydeadstock

Car figurez-vous qu’il existe une sorte de Bourse dédiée au marché de ces paires : Stock X. Un site internet qui permet de suivre en temps réel leurs cotes et leurs raretés. Un marché qui attire tellement de monde que certains (re)vendeurs n’hésitent pas à dormir pendant plusieurs jours devant une des boutiques pour récupérer une paire hyper rare… Premier arrivé, premier servi !

 

Pourquoi certaines paires sont rares ?

On pourrait en parler dans un langage plus marketing en utilisant le terme de « l’offre et la demande ». Certaines marques n’hésitent pas à faire des séries limitées ou des drops, c’est-à-dire ressortir d’anciens modèles en quantités limitées, afin de créer de la valeur et d'attirer un public toujours plus large. 


Source : Nike.com / Air Max 1

Il faut aussi prendre en compte que chaque paire a son histoire. C’est d’ailleurs ce que raconte Larry Deadstock, co-auteur du livre 1.000 sneakers Deadstock : la collection idéale dans une interview consacrée à nos confrères de Télérama : « Le Storytelling est primordial pour qu’une paire soit cotée… L’Air Max 1 est inspirée du Centre Pompidou, l’Air Max 97 prend la forme de l’eau et des vagues, la New Balance sur la couverture de notre livre représente un cœur ». Les collab ont elle aussi attiré un grand nombre de personnes puisqu’elles sont signées parfois par des designers, des grands sportifs, des artistes

 

Un phénomène qui intéresse aussi les musées

L’histoire de ces modèles ne fascine pas que les collectionneurs ou revendeurs. Plusieurs lieux ont décidé de leur dédier une exposition ou des rétrospectives. Le Musée de l’Homme s’est emparé de ce phénomène l’an dernier et a proposé au grand public de venir découvrir l’exposition « Sneakers, les baskets entrent au Musée » pendant près de 6 mois. À Bordeaux, c’est « PlayGround, le design des sneakers » qui invitait le public à venir découvrir des paires iconiques. 


Source : Sophie Dias 

Plusieurs spots parisiens comme la Galerie Sakura ont décidé de mettre en avant les sneakers customisées par de grands street artistes venant du monde entier… La tendance est exploitée par de nombreux lieux en France, mais aussi à l’étranger comme en Australie plus récemment.

 

Un livre pour mettre en avant les plus belles paires

Pour parler de ce phénomène et plaire aux fans de ces chaussures, Larry Deadstock (qui tient aussi une boutique de revente dans le 3e arrondissement de Paris) s’est entouré du journaliste François Chevalier et dresse la collection idéale de sneakers, leurs raretés, leur potentiel de revente… Une vraie bible accessible aux fashionistas comme aux novices.

Dans la préface de ce livre qui est sorti il y a un peu plus d’un mois, le journaliste et présentateur Mouloud Achour compare le marché de la sneaker au marché de l’art. Larry Deadstock nous explique quant à lui que les chaussures que nous portons racontent qui nous sommes... De quoi nous donner envie de faire plus attention à ce que l’on porte et repenser notre façon de nous chausser.

Retrouvez  1000 sneakers deadstock : La collection idéale, le livre de Larry Dreadstock en librairie.  

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