Free party de Redon : les pompiers empêchés d’agir ?

1er juillet 2021 à 10h00 par Christophe HUBERT

RADIO FG
Crédit : @instagram.com/technopol_asso

C’est peu dire que l’intervention des forces de l’ordre, lors de la free party de Redon des 18 et 19 juin a révolté les teuffeurs et tenants de la « fête libre ».

Un déluge de lacrymo, un sound system détruit (le préfet évoque un matériel rendu « inopérant », nous vous en parlions ici) et des échauffourées avaient marqué l’événement, sans parler d’un jeune homme qui a eu la main arrachée (même si pour le moment, nous n’avons aucun élément concernant les circonstances précises de ce drame).

A propos de blessés, les pompiers et les équipes de l’association Techno+ (qui intervient dans ces fêtes dans le cadre de la réduction des risques liés à la consommation de drogues et d’alcool. L’association est reconnue par le Ministère de la santé) ont-ils été empêchés d’intervenir sur place ? La préfecture a-t-elle donné l’ordre de tenir à distance ces équipes de secours ? Oui, révèle le site Médiapart dans une longue enquête (à lire ici, en accès payant).

D’après nos confrères, « les pompiers, qui auraient pu intervenir pour secourir des jeunes dans un état sanitaire dramatique, en ont été empêchés par la préfecture. » Pire, les pompiers pouvaient agir sur le terrain pour secourir des gendarmes blessés mais de nombreux teuffeurs, dont l’homme à la main arrachée, n’ont pas été pris en charge, avance Mediapart se basant notamment sur le témoignage de pompiers présents ce soir-là. C'est la solidarité des riverains qui a permis l'évacuation de ces blessés.

Rappelons que 400 gendarmes avaient été mobilisés, 21 d’entre eux avaient été blessé.

De quoi relancer la polémique autour de cet événement et plus globalement, d’interpeller les pouvoirs publics sur le nécessaire dialogue à engager entre forces de maintien de l’ordre et organisateurs de free party, comme le souhaite Technopol. Celle de Redon cristallise en effet les colères, entre l’intervention musclée des forces de l’ordre, l'évaluation visiblement mauvaise de la situation sécuritaire, la destruction du matériel – en dehors de ce que permet la loi – et donc, la possible éviction des équipes de secours, avancée par Médiapart.

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