La Sphere de Las Vegas va faire des petits

La Sphere de Las Vegas va faire des petits

Visiblement, on ne s’en lasse pas de la Sphere de Las Vegas. Devenue, depuis quelques mois, la plus grande salle de concert au monde, elle permet – avec son écran gigantesque, de jouir des meilleurs lives immersifs. Dernièrement, c’est l’italien Anyma qui a permis de faire résonner des sonorités électro au sein de la Sphere. Le public est ravi, les DJs de passage éblouis. Clairement, la Sphere est un game changer pour les lives électro.

Une soif de gigantisme et de shows immersifs qu’on voit d’ailleurs un peu partout, rien d’étonnant. Plus étonnant toutefois, c’est que l’émergence de lieux comme la Sphere se fasse aussi facilement, sur une planète incandescente. Mais en 2025, qui se fout de savoir que la Sphere de Vegas, c’est un bilan carbone honteux, une consommation énergique équivalente à celle d’une ville de 25.000 habitants ! Quelques experts du Giec nous diront que la planète brûlait et qu’on regardait ailleurs.

Ca tombe bien, l’ailleurs, c’est justement ce que vise la société à l’origine de la Sphere. Incapable de vendre d’autres salles sphériques dans le monde – à part à Dubaï - Sphere Entertainment souhaite lancer des mini-sphères, plus abordables (mais avec la même logique environnementale…) susceptibles de trouver acheteurs dans divers coins du globe. Faut dire que la Sphere de Las Vegas avait coûté près de 2,5 milliards de dollars, peine à trouver une rentabilité et donc le modèle n’a pas fait des envieux.

D’où l’idée de sphères plus petites, pouvant accueillir 5.000 personnes (un quart de l’originale). On verra si elles trouvent preneurs mais au-delà de la structure, c’est bien l’offre des concerts immersifs qu’il faut consolider, car faire un show dans une sphère nécessite de créer des visuels adaptés, très éphémères, convoquant les dernières technologies et tout cela a un coût. Pas sûr qu’il y ait aujourd’hui suffisamment d’artistes capables d’un tel investissement.