L’IA, un danger pour les artistes

Jean-Baptiste BLANDIN

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Crédit : Unsplash

En parallèle du sommet pour l’action sur l’IA, qui s'est tenu ce lundi 10 et ce mardi 11 février à Paris, plus de 34 000 artistes viennent de signer une tribune pour alerter sur les dangers de l’IA. 

L’intelligence artificielle est sur toutes les langues en ce moment, un sujet qui inquiète tout autant qu’il fascine. C’est le cas de ces 34 396 signataires, parmi eux, on retrouve des figures bien connues comme Jean-Michel Jarre, Jean-Benoit Dunckel, Petit Biscuit, Victor le Masne ou encore la légende Patti Smith. 

Cette tribune ne s’inscrit pas dans une opposition face à l’intelligence artificielle, mais bien sur les dangers qu’elle représente : « Jamais une innovation n’avait eu la capacité de remettre en cause le principe même de la création humaine ». En effet, l’IA se nourrit quotidiennement d’œuvres artistiques pour s'améliorer, mais sans que les auteurs ne soient consentants ni rémunérer, et c’est bien là le problème. 

« L’utilisation sans notre consentement de notre talent et de notre travail pour l’entraînement de l’IA générative représente une atteinte inacceptable au respect de nos œuvres et de notre travail artistique. »

La notion de propriété intellectuelle, aussi compliquée soit-elle à quantifier, n’est aujourd’hui pas du tout respectée, ce qui entraîne un énorme manque à gagner pour les artistes. Selon une étude réalisée par la Sacem et la Gema l’année dernière, la musique générée par l’IA pourrait représenter en 2028, 20% des revenus du streaming et 60% de celles des bibliothèques musicales. 

 

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