Ecologie : le festival de Massive Attack tout simplement exemplaire !

Ecologie : le festival de Massive Attack tout simplement exemplaire !

Il voulait montrer que c’était possible, que cela a un impact, et pourquoi pas, montrer l’exemple. Carton plein pour le duo Massive Attack et son festival 100% éco responsable « The Act 1.5 », organisé l’an dernier à Bristol, en Angleterre !

D’après un rapport de l’association Tyndall Center, qui vient d’être publié, le concert en question a sur-performé dans tous les domaines. Car l’enjeu était bien de suivre à la lettre, une batterie de mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mieux encore, de se rapprocher au plus près de l’impact zéro carbone.

Bilan des courses : une fête exemplaire. Avec une production 100 % alimentée par batterie, elle réduit ses émissions de 98%. En optant pour une restauration 100 % végétalienne, elle baisse son impact de 89%. Quant aux transports, les émissions sont réduites de 73%... pour les artistes et pour eux-seuls.

Car en réalité, si vertueux qu’ai pu être le mini-festival de Massive Attack, le gros de la facture en matière de gaz à effet de serre, c’est bien le transport des festivaliers. Plus gros est l’événement, plus gros est le line up, plus les déplacements sont longs et sollicitent l’avion. Ce qui, d’après le rapport du Tyndall Center « n’est pas compatible avec l’alignement du secteur [culturel, ndlr] sur l’Accord de Paris », qui prévoit de limiter le réchauffement climatique d’1,5 degrés.

Une problématique déjà soulevée, en France, par le Shift Project et les équipes de Jean-Marc Jancovici. Ses livrets, secteur d’activité par secteur d’activité, dressent des listes d’actions pour réduire les émissions de CO². Pour la filière culturelle, les recettes sont connues et souvent respectées par les festivals français, globalement sensibilisés. Restent les trajets des festivaliers et là, c’est notre conscience individuelle qui entre en jeu et notre propre responsabilité. Approcher du zéro carbone, ce n’est pas seulement attendre des artistes et des organisateurs qu’ils agissent – ils le font – c’est désormais à nous de privilégier des modes de transports, peu émetteurs, comme le train ou le covoiturage.