Concerts et festivals : plus dure sera la chute ?

Publié : 6 février 2024 à 12h43 par Christophe HUBERT

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Crédit : @ Ussama Azam / Unsplash

Concerts et festivals : plus dure sera la chute ?

Après une année 2023 de tous les records, en France comme au niveau mondial, c’est une petite sueur froide qui parcoure la filière musicale avec cette question : 2024 sera-t-elle aussi bonne ?

Car on s’habitue vite aux millions de billets vendus, aux milliards générés par les tournées mais le boom des concerts observés l’an dernier est-il une tendance de fond ou un écran de fumée. Spoil : personne n’en sait rien !

Pourtant, les chiffres sont là : les 100 meilleures tournées mondiales de 2023 ont généré plus de 9 milliards de dollars, une hausse – pardon, une explosion, de 46% par rapport à l’année précédente. Mieux encore, les tournées à succès de Beyonce ou Taylor Swift n’ont cessé de générer des revenus, notamment avec la sortie des films.

Une très bonne santé du secteur… et un avenir incertain.


Il y a la part que l’on maîtrise – notamment la liste des tournées prévues (celles générant du cash : Eras s’étendra en 2024, comme la tournée de Madonna par exemple). Les études et sondages montrent également l’engouement du public, qui se dit prêt à retourner en concert dans les 12 prochains mois. Bref, des causes qui pourraient entraîner les mêmes conséquences et une même année heureuse !

Ce qu’on ignore en revanche, c’est si ces grosses tournées mondiales ne risquent pas de trop combler le besoin de concert, comme si l’offre pouvait assécher la demande.
En France, l’inquiétude grimpe également autour de trois facteurs : l’inflation toujours forte des coûts de productions des concerts, tournées et festivals. L’impact des Jeux Olympiques sur la période estivale, bénie pour les festivals français. Enfin, une lassitude potentielle du public, qui n’en finit plus de zapper et qui a trop tendance à réserver ses places au tout dernier moment (hormis pour les gros artistes).

Bref, l’année 2024 est incertaine pour le secteur des concerts et festivals. Le nouvel âge d’or vécu depuis la sortie du Covid pourrait n’être qu’une parenthèse, d’autant qu’il n’assure même pas l’avenir d’un bon nombre d’acteurs, telles les SMAC, scènes de musiques actuelles qui maillent le territoire français, et qui peinent de plus en plus à faire émerger de nouveaux artistes, notamment électro.

 

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