30 ans d'électro : l'histoire du Paradise Garage
Publié : 26 octobre 2021 à 11h48 par Christophe HUBERT
Cette saison, RadioFG fête 30 ans de musiques électroniques et reviendra régulièrement sur les temps forts, les héros, les lieux de pélerinage clubbing de ces 30 dernières années !
Il était une fois, en l’an de grâce 1978, un club dont le nom résonne encore aux oreilles des fans de house music, et qui ouvrait ses portes au 84 King Street de New York : le Paradise Garage ! Un club porté par l’un de ses résidents les plus illustres, le pionnier Larry Levan, réputé pour ses sets longs comme le bras…
Alors qu’une faune peoplisée et particulièrement friquée se presse devant le Studio 54 – le club select par excellence - le Paradise Garage commence aussi à faire parler de lui. Alternative au m’as-tu vu de l’époque, le club propose 2 innovations : une entrée pour tous – gay, black, latino, marginaux (ce qui dans l’Amérique des années 80 restait rare), et le DJ est placé, pour l’une des premières fois au monde, au centre de l’attention, devant la foule – jusque-là, on le cachait ! Ainsi naissait une club culture, sublimée par des morceaux comme Loleatta Holloway avec « Sensation ».
Lieu aussi underground que bienveillant, le Paradise Garage ne fut pas seulement un refuge pour noctambules, il devint l’épicentre d’une musique émergente : le garage. Un genre proche de la house, souvent chantée – version gospel - et qui prend inspiration dans la funk, le soul et le disco. Un exemple d’un son garage avec les indétrônables Masters at Work et le hit « Can't stop the rhythm ».
Niché dans un ancien parking et dans un New York gangrené par le crime et la pauvreté, le Paradise Garage finira en 10 ans d’existence par attirer des stars comme Madonna, Keith Haring, Grace Jones ou encore Withney Houston. Précurseur, il a clairement posé les premières pierres du clubbing que l’on connaît aujourd’hui, ce qui lui vaut d'être inscrit, à jamais, dans l'Histoire des musiques électroniques.