Va-t-on transformer les clubs en bars ?

14 octobre 2020 à 9h01 par Christophe HUBERT

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« La situation est catastrophique » et désormais connue de tous. C’est par une sérieuse alerte que le sénateur LR Serge Babary, a proposé, mardi 13 octobre au Sénat, que les clubs et discothèques puissent rouvrir facilement, en se transformant, le temps de la crise, en bar ou restaurant.

Une initiative parlementaire qui intervient alors qu’hier, des patrons de discothèques ont mené des opérations escargot à Rennes, Marseille ou Lyon.

Message reçu pour l’élu d’Indre-et-Loire : « Si on ne trouve pas de solution, on risque de tuer totalement les discothèques », prévient Serge Babary.

Son amendement, défendu avec d’autres sénateurs a été adopté, dans le cadre du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire.

Légalement, les discothèques sont des ERP (établissement recevant du public) de type « P », pour « salle de danse et salle de jeux ». Ce sont ces établissements qui sont concernés par une fermeture totale. L’idée est de leur permettre d’exercer une autre activité : bar, restaurant. Bien évidemment dans le strict respect des protocoles sanitaires.

Depuis le confinement, les exploitants de discothèques sont soutenus financièrement par l’Etat (mais insuffisamment pour de nombreuses structures, d’où des établissements en danger de mort, des institutions comme le Rex Club à Paris sont concernées) et font des propositions pour ouvrir sous une forme ou sous une autre (pour reprendre une activité professionnelle digne de ce nom).

L’amendement adopté au Sénat, il doit désormais être voté par les députés, et donc soutenu par le gouvernement. Or, les sénateurs ont essuyé le refus du ministre de la santé Olivier Véran

Et le Sénat de rappeler qu’en 40 ans, le nombre de discothèques a fondu, passant de 4000 dans les années 1980 à quelques 1600 aujourd'hui. 

[Rectificatif – L’amendement voté par les sénateurs fera finalement l’objet d’un second vote, qui pourrait annuler le premier]