Actu : la scène électro toujours ignorée

18 novembre 2020 à 10h06 par Christophe HUBERT

RADIO FG
Crédit : @Trinity Kubassek / Pexels

On vous en parlait en début de semaine, l’association Technopol s’est associée à la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes pour tenter d’obtenir une aide spécifique de l’Etat pour les artistes de musiques électroniques.

Avec l’aide de sénateurs, ils souhaitaient que soient votés des amendements au projet de loi de finances rectificative, avec pour objectifs, le déblocage de 20 millions d’euros aux artistes de l’électro et de 8 millions d’euros aux établissements aux charges élevées.

Un acharnement qui n’a pas payé, hier, le Sénat a finalement rejeté ces amendements.

Précisons qu’une aide spécifique pour les musiques électroniques doit se voir, non pas comme un « cadeau » mais s’inscrit dans une vision culturelle de cette scène musicale. Le sénateur EELV du Rhône, Thomas Dessus, l’a d’ailleurs précisé, rappelant que ces musiques électro étaient des « vitrines de la création musicale française à l’étranger », une scène « qui pèse plus de 400 millions d’euros ».

Une fois encore donc, on observe une certaine méconnaissance du milieu par les pouvoirs publics, leurs plans de soutien – si généreux soient-ils, ne parviennent pas à toucher certains pans de l’activité culturelle qui sont ainsi précarisés.

La situation ressemble du coup à ce qui se passe au Royaume Uni où l’association de l’industrie de la nuit (Night Time Industries Association - NTIA) vient de tirer le signal d’alarme, alertant sur des clubs « au bord de l’extinction ». L’association souligne « l’échec du gouvernement anglais a reconnaitre l’impact dévastateur de ses mesures [de confinement et fermetures], qui sont une tragédie pour la culture ».

Et de prévenir, « avant le Covid, il y avait plus de 1400 clubs en Angleterre, mais ce nombre se réduit quotidiennement ».