Tame Impala ravive sa flamme électronique avec Deadbeat

Cinq ans après The Slow Rush, Tame Impala est de retour avec Deadbeat, un cinquième album tout aussi audacieux qu’électronique.

A-t-on encore besoin de présenter Tame Impala, le projet musical du multi-instrumentiste Kevin Parker ? Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, sachez qu’on parle – en toute objectivité – d’un génie considéré comme l’un des plus grands artistes de sa génération.

Il s’est fait connaître avec un rock psychédélique saturé qu’il a perfectionné au cours de ses deux premiers albums (InnerSpeaker et Lonerism), deux classiques du genre. Mais c’est bien avec Currents qu’il a réellement explosé auprès du grand public, un troisième opus plus pop que les précédents, sur lequel on retrouve notamment son tube aux 2 milliards d’écoutes sur Spotify, The Less I Know The Better.

Bien qu’il ait continué dans ce registre sur son quatrième album, l’Australien semblait s’embourber dans un style qu’il maîtrisait à la perfection, peut-être trop pour un artiste aussi visionnaire que lui.

Après avoir collaboré avec Justice sur leur dernier album – où il prête sa voix angélique sur Neverender et One Night/All Night – il a décidé de délivrer son cinquième album, Deadbeat, plus électronique que jamais. Le ton a été donné cet été lorsqu’il a sorti son premier titre, End of Summer, un morceau techno qui semble avoir capté l’esprit des « bush doofs », ces rave parties australiennes qui ont bercé la jeunesse de l’artiste.

Plus de doute : Kevin Parker a décidé de troquer sa guitare pour ses vieux synthés, tout en gardant son authenticité. Les fans de la première époque se retrouveront dans des titres comme Loser et Dracula, dansants mais toujours baignés de ce flou sonore si particulier, entre rêve et réalité.

En ce qui nous concerne, c’est l’excellent My Old Ways qui se distingue le plus : ce n’est pas tous les jours qu’on rentre en playlist un artiste estampillé rock. On y retrouve la sensibilité pop de Tame Impala, accompagnée d’une touche de house et de légères pointes d’acid. Le titre est groovy, dansant et parfait pour faire le pont entre pop, rock et house, une véritable déclaration d’intentions.

Avec Deadbeat, Tame Impala change de tempo sans perdre son âme. Plus club, plus dansant, mais toujours introspectif, ce cinquième chapitre confirme que Kevin Parker reste l’un des esprits les plus singuliers de la pop moderne.

Bonne nouvelle : en mai 2026, Kevin Parker viendra défendre ses nouveaux titres en live, notamment à l’Accor Arena de Paris, avec une scénographie annoncée comme la plus immersive de sa carrière.