Fred Again à Lyon : sa nouvelle scénographie

Fred again à Lyon : sa nouvelle scénographie

Le 24 octobre dernier, la Halle Tony-Garnier a accueilli le concert de Fred again, et pendant deux heures, le public lyonnais a semblé flotter hors du temps. Pas seulement parce que la musique de Fred Again possède cette intensité qui rend l’instant particulier, profondément humain, mais aussi parce que l’artiste anglais a dévoilé une scénographie à la fois belle et singulière.

En effet, si le DJ et producteur a acquis ses lettres de noblesse en simplifiant le live, en décentralisant le DJ, placé au cœur de son public – bref, en proposant un show à visage humain, moment partagé entre amis plutôt qu’une démonstration de force et d’ego propre aux DJ stars –, il a cette fois misé sur un aspect plus visuel.

Dans la salle, un détail faisait la différence : au-dessus du public, une immense toile suspendue. Longue de 70 mètres, elle ondulait doucement, comme un voile vivant, réagissant à la musique, absorbant les faisceaux de lumière et donnant le sentiment de vagues mouvantes. Cette installation monumentale, imaginée par l’artiste néerlandais Boris Acket, formait un ciel textile enveloppant la foule. En somme, une œuvre à l’image de Fred Again : simple, douce, sans fioritures, mais terriblement efficace.

 

 

 

 

 

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Cette toile, véritable sculpture atmosphérique, symbolise la recherche du producteur britannique : créer les conditions d’un souvenir. Pas seulement un souvenir de musique, mais de sensation, d’émotion. Fred Again la décrit lui-même comme une création presque vivante, entièrement au service du son :

« Je réfléchis souvent à la manière de créer les conditions propices à un souvenir marquant. Visuellement, l’objectif était de trouver quelque chose de complexe et presque vivant, qui puisse s’intégrer à ces grands espaces de rave en entrepôt. Sans jamais détourner l’attention de la musique, mais toujours au service de celle-ci, car c’est bien là l’essentiel. »

Fred Again, expert en émotions, a une nouvelle fois prouvé qu’il ne se contente pas de jouer de la musique – même si le concert, c’était avant tout cela : une succession de hits et la démonstration de sa diversité. Il fabrique des instants. Et l’on peut facilement parier que ce soir-là, à la Halle Tony-Garnier, le public s’est laissé prendre dans le filet de Fred Again.