Jack Lang souhaite une réconciliation entre l’État et les free-party

À la veille de la Tekno Parade, Jack Lang plaide pour un dialogue apaisé entre l’État et la scène free-party.

Demain, les collectifs de la scène alternative vont se rassembler à Paris lors d’une Tekno Parade remaniée et placée sous le signe de la revendication : la fête est un droit.

Dans ce contexte, Jack Lang a tenu à rappeler son attachement indéfectible à la liberté de création et à la reconnaissance des cultures émergentes, dans une lettre adressée au nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez.
L’ancien ministre de la Culture y appelle à réinstaurer un dialogue direct et constructif, afin que la liberté de créer et de célébrer retrouve « le chemin de la compréhension et de l’apaisement ».

Créateur de la Techno Parade en 1998, Jack Lang rappelle que le président de la République a engagé une démarche visant à inscrire les musiques électroniques françaises au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Selon lui, il est « essentiel que l’État en embrasse toutes les expressions » et rappel que « Les free-party en sont l’une des plus vivantes : populaires, inventives, fraternelles, elles participent pleinement de cette histoire musicale et sociale que la France s’apprête à faire reconnaître au plus haut niveau. »

Ce plaidoyer intervient dans un climat de tension entre les pouvoirs publics et le mouvement free-party. Ces derniers mois, le dialogue s’est tendu, notamment après les propos de Bruno Retailleau, évoquant la criminalisation des rave parties, avec des peines pouvant aller jusqu’à six ans de prison pour les organisateurs.